Peu de monde parmi nous en Haute-Marne connait Michel NAUDY.
J'ai eu l'honneur de le croiser un court moment entre mon adhésion en 2007 au MARS-Gauche Républicaine, dont il était l'un des fondateurs et animateurs de premier plan, et la création du Parti de Gauche en 2009, duquel il s'est éloigné peu de temps après. Les quelques prises de paroles et de positions de Michel NAUDY auxquelles j'assistais alors furent suffisantes pour que j'en sois impressionné par la justesse, la clarté de forme, mais surtout le rejet sur le fond de toute compromission.
Au delà de l'homme qui reste d'abord dans le souvenir de ses proches, c'est ce qu'il représente que nous devons retenir.
En matière politique, nous avons au PG bien des récriminations à faire envers ces journalistes qui galvaudent la mission républicaine de leur profession dans un commentaire condescendant de l'action publique, une relation révérencieuse avec les puissants, un rendu compte sélectif des faits qui ne fâchent pas. A contrario, Michel NAUDY faisait honneur à sa profession de journaliste. Il était dans son exercice professionnel comme dans ses convictions : pugnace, rigoureux et sans concession. Cela lui a coûté d'être mis au placard par la hiérarchie de France 3, son dernier employeur.
Son suicide ce dimanche 2 décembre fut son dernier acte radical.
Adieu camarade, tu vas nous manquer.
Daniel MONNIER
A lire absolument le communiqué du syndicat SNJ-CGT