L’administration nationale au service de la privatisation
Le diable (ou le bon Dieu ?) se cache dans les détails… Une décision apparemment anodine vient d’être annoncée par voix de presse. Elle est pourtant lourde de signification : une classe européenne s’ouvre à partir de la rentrée de septembre 2010 à l’ESTIC de Saint-Dizier (cf JHM 14/07/2010 page 7). Si l’on peut se féliciter que cette filière d’excellence dans l’enseignement des langues soit enfin disponible en Haute-Marne, il est néanmoins surprenant que ça le soit dans le cadre d’un établissement privé.
Le comité Haute-Marne du Parti de Gauche tient à exprimer son désaccord total avec cette décision du rectorat de Champagne-Ardenne qui revient à nier la capacité des établissements publics à assurer une filière d’excellence. Il y a là le double symbole d’une privatisation de l’enseignement conduite par l’administration publique et d’une application de cette politique dans le département d’où le Ministre de l’Education Nationale est ressortissant.
Le Parti de Gauche réaffirme son attachement à un service national de l’enseignement de statut public, laïc et assurant toutes les missions nécessaires de l’école maternelle à l’enseignement supérieur, comprenant l’enseignement général autant que les filières spécialisées et d’excellence. Les moyens de cette grande ambition républicaine passent par un budget de la collectivité nationale exclusivement consacré à l’enseignement public.
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